LE NOUVEAU PETIT LIVRE DE FRAMBOISE A FAIT LE BUZZ SUR FRÉQUENCE PLUS ! !





Ce 8e petit livre rouge ...

Ce 8e petit livre rouge ...parle d'un évènement douloureux: les violences sexuelles faites aux enfants. Près d'un enfant sur cinq est victime de violence ou d'abus sexuels. Vous pouvez empêcher que cela arrive à votre enfant : la clé est de bien communiquer avec lui, de PARLER VRAI dans un climat de confiance. La sexualité est encore un sujet tabou. Si aborder ce sujet avec votre enfant vous embarrasse, ce petit livre vous sera utile ...car il vous offre des clés pour apprendre à l'enfant à se protéger et à oser dire « NON ! ». Il s'adresse à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.Il parle à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus « notre enfant intérieur ». Les mots, plutôt que les maux !

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8. JE NE VEUX PLUS ALLER A L'ÉCOLE - THÈME : Les violences sexuelles faites aux enfants -

12 € + 1 € expédition -livraison
Si vous souhaitez une dédicace, écrivez le prénom ICI !

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Post du mois à lire , après la présentation des petits livres rouges !


Les mots, plutôt que les maux !

Bienvenue dans l'univers des petits livres rouges de FRAMBOISE !

Des petits livres rouges pour « parler vrai »...
Ils racontent l'histoire vécue par un enfant
Ils parlent de la vie - naissance, secrets de famille, séparation , divorce, maladie, mort, identité, déménagement, jalousie...
Ils sont des outils de communication
Ils offrent des pistes de réflexion
Ils interpellent nos émotions.

Ils s'adressent à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.
Ils parlent à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus
« notre enfant intérieur ».

Je vous invite à découvrir la collection ci- après

FRANÇOISE POULET alias FRAMBOISE


pour tout renseignement ( PAR EX.envoi en nombre ,édition de facture ou autre ), me contacter par tel . +33 684868770 ou par mail : framboise.editions@orange.fr
Merci !





2 .le rhume de hanche; thème : le divorce* 12€+ 1€ expédition -livraison

LE RHUME DE HANCHE - livre n°2 - THÈME : le divorce- 12€ + 1€ expédition -livraison

3. Il est perdu mon papa ; thème : la mort d'un proche * 12€ + 1€ expédition -livraison

IL EST PERDU MON PAPA - livre n°3- THÈME : la mort d'un parent -la maladie grave - CET OUVRAGE N'EST PLUS EN STOCK !

4 . MON NOM DE FAMILLE : connaître ses origines, son identité * 12€ + 1€ expédition -livraison

MON NOM DE FAMILLE - livre n°4- THÈME : l'identité, connaître ses origines - 12 € + 1 € expédition -livraison

5. La maison de papa ; thème : le déménagement * 12€ + 1€ expédition -livraison

LA MAISON DE PAPA - livre n°5- THÈME : le déménagement - 12 € + 1 € expédition-livraison

6. MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - Thème :le cancer de l'enfant -

MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - livre n°6 - THÈME : le cancer de l'enfant - leçon de vie face à la maladie - 12€ + 1 € expédition -livraison

7. LA PETITE SœUR ; THÈME : LA JALOUSIE DANS LA FRATRIE * 12 € +1 € EXPÉDITION -LIVRAISON

LA PETITE SœUR - livre n° 7 - THÈME : la naissance d'un enfant est une épreuve pour chacun au sein de la famille ; c'est un chamboulement pour l'aîné -assailli d'émotions diverses - relégué au second plan par le nouvel arrivant . Un nouveau regard sur la jalousie pour mieux comprendre ce qu'un enfant peut traverser.- 12 € + 1 € expédition- livraison .

1. LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL ; Thème : la naissance, un secret de famille...

le premier petit livre rouge
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" LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL " THÈME : secret de famille, secret de naissance...
RÉÉDITÉ PLUSIEURS FOIS ...MAINTENANT ÉPUISÉ!

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LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL

JE SUIS À VOTRE ÉCOUTE...

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Après la présentation des petits livres rouges, voici le blog !



DÉCEMBRE : LA QUESTION DU MOIS ?? 🎅 «Dis Maman, est-ce que le Père Noël existe vraiment ? »

 «Dis Maman, est-ce que le Père Noël existe vraiment ? »...voilà une question qui peut vous déstabiliser Maman et Papa , vous déranger , vo...


dimanche 30 novembre 2025

DÉCEMBRE : LA QUESTION DU MOIS ?? 🎅 «Dis Maman, est-ce que le Père Noël existe vraiment ? »

🎅 «Dis Maman, est-ce que le Père Noël existe vraiment ? »...voilà une question qui peut vous déstabiliser Maman et Papa , vous déranger , vous mettre mal à l'aise !! Vous pouviez vous y attendre mais pour autant vous ne savez pas quoi répondre !!

Pour des raisons morales, matérielles ou encore religieuses, ou en raison de leur vécu personnel ,certains parents ont fait le choix de ne pas alimenter la légende du Père Noël auprès de leurs enfants. Ils ne veulent pas "raconter de mensonges " , d'autres veulent continuer à les faire rêver ...A tort ou à raison ? Chaque année des parents- des adultes - se posent cette question... et vous, qu'en pensez -vous ? n'hésitez pas à laisser votre commentaire sur ce blog !
 
🎅 Je vous livre cette jolie réponse d'une Maman: 
 « Je m'y attendais, ça faisait un moment que je sentais mon enfant vaciller , entre l'envie de savoir et l'envie de rester encore un tout petit peu du côté du doute . Mais ce jour- là , quand mon enfant m'a posé cette question , j'ai senti qu'il était prêt à entendre la vérité.
Et moi j'étais prête aussi ...même si j'avais ce petit pincement au cœur de faire un pas de plus en dehors de son enfance . 
Je me sentais prête parce que j'avais dans mon téléphone , un texte que j'avais eu la chance de lire quelques mois plus tôt ! Un texte qui m'avait  donné les  mots que je n'aurais  jamais trouvés seule .
 Je me suis lancée : 
« Oui , il y a vraiment un PÈRE NOËL " ! 🎅
« Mais ce n'est pas le vieil homme en rouge avec sa barbe blanche. Le Père Noël n'est pas une personne...c'est une idée .
C'est l'idée de donner pour le plaisir , sans rien attendre en retour »
 
Je lui ai expliqué que tous les cadeaux qu'il avait reçus toutes ces années , c'était son papa et moi qui les avions choisis .On les avait emballés, cachés, déposés la nuit ...et on les avait regardés, son frère et lui , les ouvrir , les yeux pleins  d'étoiles . Et que pour nous, la magie de Noël c'était de les regarder s'émerveiller . 
On a parlé de cette idée-là , celle d'offrir sans rien attendre en retour . Comme quand on glisse un petit dessin sous la porte de la chambre pour dire " Je t'aime ", comme quand on partage une part de son dessert préféré . Comme quand on écoute jusqu'au bout ce que quelqu'un raconte même si c'est un peu trop long.
On s'est dit que Père Noël , c'était un peu toute l'année qu'on pouvait l'être pour quelqu'un . Puis on s'est mis d'accord : on garderait encore ce secret  pour son petit frère , et pour tous les enfants encore un peu trop petits pour comprendre cette idée .  
En fait c'est un secret que l'on se partage entre "grands " !!  
 
 
 
🎅 D'autres mots pour le dire  entre père et fils:  
Enfant : Papa, je pense que je suis assez vieux maintenant. Est-ce que le Père Noël existe pour vrai ?
Papa : Ok, je suis d'accord que tu es assez vieux. Mais avant de te le dire, j'ai une question pour toi. Tu vois, la "vérité" est un cadeau dangereux. Une fois que tu sais quelque chose, tu ne peux plus l'ignorer. Savoir la vérité sur l’existence du Père Noël veut aussi dire que tu ne le comprendras plus jamais et tu ne penseras plus jamais à lui comme tu le fais maintenant. Ma question est donc : es-tu sûr de vouloir savoir ?
Brève pause ...
Enfant : Oui, je veux savoir!
Papa : Ok, je vais te le dire : oui, il y a un Père Noël!
Enfant : Vraiment ?
Papa : Oui, vraiment, mais ce n'est pas un vieil homme avec une barbe en costume rouge. Ça c'est ce que nous disons aux enfants. Vois-tu, les enfants sont trop jeunes pour comprendre la vraie nature du Père Noël, alors nous leur expliquons d'une manière qu'ils peuvent comprendre.
La vérité sur le Père Noël est qu'il n'est pas du tout une personne ; c'est une idée. Penses à tous ces cadeaux que le Père Noël t’a donnés au fil des ans. Je les ai achetés moi-même.
Je t’ai regardé les ouvrir. Crois-tu que cela m'a dérangé que tu ne m’aies pas remercié ? Bien sûr que non! En fait, cela m'a fait grand plaisir.
Vois-tu, le Père Noël est L'IDÉE DE DONNER POUR LE PLAISIR DE DONNER, DE DONNER DU BONHEUR À CEUX QUE L'ON AIME sans penser ni remerciement ni reconnaissance.
Quand j'ai vu cette femme s'effondrer dans le métro la semaine dernière et que j'ai appelé à l'aide, j'ai su qu'elle ne saurait jamais que c'était moi qui avait convoqué l'ambulance. J'étais le Père Noël quand j'ai fait ça.
Enfant : Oh!
Papa : Alors maintenant que tu le sais, tu en fais partie. Tu dois aussi être le Père Noël maintenant. Cela signifie que tu ne peux jamais révéler le secret à un jeune enfant, et tu dois nous aider à choisir les cadeaux du Père Noël pour eux, et le plus important, tu devras rechercher des opportunités pour aider les gens. Compris ?
Aidez-vous les uns les autres ce Noël et... soyez le Père Noël!


Croire ou ne pas croire au Père Noël : la liberté de chacun
.

Alors, est-il pour autant nuisible au développement de l’enfant de ne pas lui faire croire au Père Noël..ou de le laisser croire  ? Est-ce risqué pour son bien-être psychique de le priver de ce passage initiatique ou au contraire de le laisser rêver ? « Non, nous rassure Dominique Tourrès-Gobert, psychiatreL’expérience de la réalité, si elle ne passe pas le rite du Père Noël, se fera autrement. Que ce soit en la personne du bonhomme rouge ou via toute autre figure, l’enfant aura à faire ce même trajet du merveilleux à la désillusion, le problème de la croyance se posant pour chaque humain, de façon individuelle. Et en la matière, deux thèmes sont universels : celui des origines – comment je suis né ? – et celui de la mort – qu’est-ce que la mort ? Chaque enfant sera amené à réfléchir, à fabuler, à imaginer sur ces deux grandes questions. Il inventera des croyances qui lui seront personnelles, et aura un chemin à faire dessus », conclut Dominique Tourrès-Gobert qui ne manque pas  de rappeler que si le rite du Père Noël fait partie de notre magie collective, il n’en reste pas moins à la discrétion de chacun…

 ALORS...
Mais si certains enfants vivent la découverte de la non-existence du Père Noël comme une trahison -et ils sont rares-, la plupart l’acceptent bien, et sont même flattés de faire désormais partie des initiés, des « grands ».
La part de l'imaginaire doit être préservée ...il ne faut pas la tuer !L'enfant a besoin de rêver, l'imaginaire l'aide à se construire .

Tout dépend en effet de la manière dont l’enfant apprend la vérité....

PARADOXE : Nous n’aimons pas quand les enfants mentent et pourtant, nous leur affirmons que le Père Noël et ses rennes volants existent depuis leur naissance… Pire, parfois, le Père Noël est l’objet d’un ignoble chantage très anxiogène : « Il te regarde en ce moment. Tu n’auras rien comme cadeau si tu n’es pas sage… ».... 

À ÉVITER ABSOLUMENT!!

Nous comprenons aisément avec cette petite introduction qu’il vaut mieux être franc avec les enfants : le Père Noël n’existe pas…

…car nous sommes tous des Pères ou Mères Noël.

C’est l’astuce proposée par Sabrina Féret-Hubert dans son livre « Curiosité, esprit critique chez l’enfant ».

Par « Père/Mère Noël » nous entendons que chacun a en lui des forces qui s’appellent « l’altruisme » et «la gentillesse » et qu’il n’est point besoin de crouler sous les cadeaux pour en ressentir les effets.

Ainsi, le Père ou la Mère Noël, tout le monde peut l’être. C’est cela le secret que nous pourrions révéler aux enfants en leur spécifiant que les autres enfants ne sont pas encore au courant qu’ils possèdent ce super pouvoir..

Autre information de taille : il/elle ne passe pas qu’un seul jour dans l’année.  Elle/il offre des sourires, des encouragements, des cadeaux fabriqués par lui-même avec amour, des aides, de l’écoute, de la patience, du temps… aux autres pères/mères Noël 365 jours par an ! Et le cercle vertueux de la bienveillance se met ainsi en place ! 

C’est génial !

Et que l’on se rassure, l’habit rouge et blanc et la barbe blanche ne sont pas nécessaires pour diffuser le bonheur.

Ainsi, en évoquant la gentillesse et l’altruisme présents au cœur de chaque être humain, nous pouvons aussi ajouter l’imagination qui créa ce personnage sympathique, mais fictif donc, du Père Noël.

La transition est douce et la magie demeure.

Soyons des enfants à Noël !

 

Inspiré de « Curiosité, esprit critique chez l’enfant » 

de Sabrina Féret-Hubert

 


A PROPOS DES CADEAUX ...

POUR NOËL : connaissez -vous la règle des 4 cadeaux pour les enfants ??


A l'approche de NOËL , chaque enfant fait sa liste de cadeaux ...de plus en plus longue ! Et les adultes "PÈRE NOËL " que nous sommes, sont tentés de satisfaire tous les désirs des enfants ...ainsi  les cadeaux s'accumulent au pied du sapin ! Ce qui n'est pas forcément une bonne idée pour leur développement ... Trop de cadeaux peuvent entraîner une surcharge pour les enfants , les amenant à ne pas apprécier pleinement ce qu'ils reçoivent, certains jouets étant délaissés après quelques heures d'utilisation .

Limiter le nombre de cadeaux aide à maintenir la magie de Noël tout en évitant une consommation excessive et des dépenses inutiles! Le but étant aussi  d'avoir un Noël plus minimaliste en privilégiant la qualité à la quantité."


 ET SI CETTE ANNÉE ON ADOPTAIT LA RÈGLE DES 4 CADEAUX ??🎅🎅🎅🎅

La règle des quatre cadeaux ,originaire  du Royaume -Uni, séduit de plus en plus de parents. Elle permet de choisir plus facilement les cadeaux, et d'éviter l'accumulation de jouets sous le sapin. Elle permet de relever le défi de faire plaisir  de manière plus éthique  en cette période la plus consumériste . Mais qu'est-ce que c'est exactement et comment ça fonctionne ?

 Le principe n'est pas compliqué, cette règle consiste à n'offrir que 4 cadeaux à chaque enfant en respectant cet ordre :🎅🎅🎅🎅


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- 1 cadeau souhaité par l'enfant : LE cadeau qu'il veut vraiment, le jouet qu'il aura mis en haut  de sa liste ( éventuellement dans sa lettre au Père Noël !)
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- 1 cadeau de Noël utile :  un objet dont l’enfant a vraiment besoin, ce qui lui manque, ce qui lui est nécessaire.

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- 1 cadeau à porter :  un vêtement, un accessoire qui pourrait lui faire plaisir .

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- 1 cadeau à partager :  un livre,  un moment complice à vivre en famille ,  une sortie, un zoo, un spectacle, une séance de cinéma ...

 °la règle des quatre cadeaux peut sembler restrictive, mais elle est aussi flexible. Si elle évite la satisfaction aveugle des caprices, la méthode reste à adapter selon l'âge , le tempérament , l'état d'esprit et l'envie de chaque enfant .

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°  Certains parents ajoutent un cinquième cadeau,  une petite friandise comme une boîte de chocolats.

🎅 La pédopsychiatre Béatrice Copper-Royer approuve cette idée car il est important de poser des limites et apprendre ainsi à l'enfant " qu'on ne peut pas avoir tout ce qu'on veut, tout le temps ".

« Pour les plus petits, dit-elle, il faut leur dire que c'est le Père NOËL qui choisit...magie de Noël  préservée ! 

Entre 3 et 6 ans, les enfants n'ont aucune notion de valeur. Ils veulent tout et n'importe quoi, il ne faut donc pas prendre leur liste au pied de la lettre . Tout est dans la façon de donner, la joie de le faire . Mais il ne faut surtout pas être dans la culpabilité , c'est un poison .»   

🎄Quels sont les avantages de cette règle? la plupart des cadeaux souhaités et listés par les enfants tournent autour de désirs à satisfaire plutôt que de besoins pratiques. Ces désirs, comme l’indiquent des études, sont surtout influencés par la publicité vue à la télévision, les réseaux sociaux, les jeux vidéo et autres. 

Voici quelques raisons d’utiliser la règle des 4 cadeaux de Noël :

 🎅 Vous  apprenez à votre enfant à apprécier la valeur des choses : Souvent, la valeur des choses est perdue dans la mesure où on en possède davantage. Une fois que nous avons satisfait nos désirs, notre intérêt pour eux disparaît, ou en tout cas diminue. Cela s’applique également aux cadeaux, donc la règle des 4 cadeaux à Noël est une façon de lui apprendre à apprécier la valeur des choses qu’il reçoit. 

🎅 Vous  apprenez à votre enfant que ses désirs ne  seront pas toujours satisfaits : Que l'enfant ne reçoive pas toujours tout ce qu’il veut est une manière de lui apprendre à accepter la frustration. Il ne s’agit pas de ne pas faire de cadeaux, mais de ne pas transformer cet acte en un festival de désirs toujours satisfaits. Faire cela est un moyen sûr de le gâter, ce qui est un mauvais apprentissage pour la suite. S’il est trop gâté, l’enfant n’apprend pas la frustration. Dès le plus jeune âge, il doit apprendre à faire des choix, à avoir des déceptions, à ne pas voir toutes ses envies assouvies.

🎅 Vous montrez la vraie valeur du temps : Sans vouloir tomber dans les clichés, le sens des fêtes de décembre ne tourne pas seulement autour des cadeaux. C'est aussi un moment de partage avec l’entourage, principalement avec la famille et les proches. 

🎅 Vous transmettez la valeur pratique d’offrir un cadeau : L’important lorsque l’on offre un cadeau, c’est l’intention, pas sa valeur en soi. 

Ainsi, avec cette règle, “Les cadeaux offerts seront tous vraiment utiles. C’est aussi une excellente façon de responsabiliser les enfants qui devront très bien choisir le cadeau qu’ils souhaitent réellement. De plus, avec peu de cadeaux pour ce genre d’occasion, les enfants auront tendance à bien plus les apprécier et à comprendre la valeur de chacun de ces présents”.

 Faites-vous passer le mot entre les tantes et les oncles ainsi que les grands-parents pour vous partager les différents cadeaux à offrir. Bien sûr, si cela fait vraiment plaisir à papi et mamie, laissez-leur offrir quelques cadeaux de plus !





dimanche 2 novembre 2025

La Toussaint, un évènement opportun pour oser parler de la mort aux enfants ...

 


La mort est un sujet difficile et déroutant pour nous les adultes car cela nous renvoie tout simplement  à notre propre mort , à nos propres interrogations et à la peur de se montrer fragile face à nos émotions ...Il s'agit déjà de se rappeler que "
 parler de la mort, c’est parler de la vie" .
Parler de la mort avec son enfant c’est avant tout répondre simplement à ses questions et il en pose presque toujours mais les a-t-on entendues? Il en parle lorsqu’il rencontre la maladie, un accident, le suicide , la mort de son animal et la mort ,soit dans la vie réelle autour de lui, soit dans ses jeux vidéo, à la télévision et dans les films qu’il regarde. Il n’est pas toujours facile de lui répondre car ses questions sont parfois directes, crues, dérangeantes surtout si le parent est lui-même en souffrance. Il n’est pas toujours évident de répondre à des questions embarrassantes lorsqu’elles sont sérieuses et importantes. Le parent se reconnaît-il le droit de répondre à son enfant qu’il ne sait pas ou qu’il ne sait pas trop, le droit de reporter sa réponse au lendemain. Mais alors il ne faudra pas l’oublier; sinon l’enfant penserait qu’on ne veut pas lui répondre.
 
Voici différentes pistes d' "accompagnement " , proposées par des spécialistes de l'enfance , pour COMMUNIQUER  avec les enfants petits ou grands :
 
💟 1e information essentielle : Isabelle Filliozat insiste sur le fait que l'on doit parler -non pas AUX  enfants - mais AVEC les enfants , c'est à dire COMMUNIQUER .,..entendre leurs besoins, leurs questionnements, leurs interrogations...voire même instaurer un dialogue ,  si l'enfant se tait ; l'important est d' en parler AVEC lui qu'il puisse exprimer ses questions, exprimer sa douleur, sa tristesse. Souvent l'enfant a des fausses images dans sa tête, de fausses informations , il est important de clarifier les choses pour le rassurer  et le considérer comme une personne à part entière .

💟 Françoise Dolto  : Quel que soit l'âge , une chose importante : toujours dire la vérité ou quelque chose qui est sur le chemin de la vérité s'il ne convient pas toujours de tout dire , surtout ne jamais mentir , PARLER VRAI ! Il n'existe qu'une seule bonne façon de dire à un enfant que quelqu'un est mort, c'est de prononcer  , dans le respect de sa sensibilité , avec douceur et attention , les mots que l'on aimerait taire, « Il / elle est mort-e ». Tout enfant a en lui les ressources nécessaires pour affronter la réalité de la mort . Devant le mystère de la vie humaine, il n'est ni moins ni plus fort que l'adulte . Nommer la mort , c'est ne pas mentir et donc respecter l'enfant , il est important de créer le dialogue avec lui .  “Si la vérité n’est pas dite dans les termes mêmes que les adultes emploient pour affronter ces souffrances, l’enfant construit dans sa tête des fantasmes” explique Françoise Dolto dans Lorsque l’enfant paraît (1979). Face à la mort, il s’agit pour l’adulte de trouver les mots simples, justes et concrets, adaptés à l’âge des enfants.Ne jamais dire des expressions que l'enfant va croire au pied de la lettre et qui vont engendrer des peurs. « Ta petite sœur est au ciel, elle brille la nuit comme une étoile »  « Il s'est endormi pour toujours » « elle est partie pour toujours » ...« il est mort parce qu'il était vieux » 
 
Je vous conseille la lecture de mon petit livre rouge « IL EST PERDU MON PAPA » , / bientôt en rupture de stock , un vrai outil de communication qui invite les adultes à PARLER VRAI ...avec les enfants . L'enfant pourra s'identifier au personnage de l'histoire vraie et les parents trouveront des conseils pour accompagner leur enfant dans cet épisode de la vie ...
 ** 2 attitudes à proscrire : ressasser l'évènement, ou le camoufler, le taire . Tout enfant , quel que soit son âge , a besoin d'être devant une situation vraie, clairement exprimée. Un jour il apprendra la vérité et il n'aura plus confiance en vous si vous lui avez cachée .Il ne doit pas être écarté de cet évènement douloureux mais au contraire y participer avec les adultes ...

Aux questions que l’enfant pose, il faut toujours s’efforcer de répondre simplement, clairement avec des mots qu’il peut comprendre. Il vaut mieux éviter de se lancer dans de grands discours et d’employer des périphrases. Quelques mots suffisent. Quand l’enfant les aura intégrés il reviendra ultérieurement avec d’autres questions. 
Les enfants ne fonctionnent pas comme nous . Leurs conceptions sont liées à ce qu'ils ressentent. La mort n'est pas naturelle  : on ne meurt pas, on est tué , ce qui signifie qu'on peut échapper à la mort et qu'il existe un responsable , la mort n'est pas irréversible , la mort est contagieuse . C'est en grandissant que cela va devenir  plus rationnel.
 
. Voici quelques étapes qui peuvent varier selon les enfants :
° à 3 ans : la mort c'est la séparation, l'absence, le manque .
° à 4 ans : c'est encore un  jeu . 
° à 5 ans : on commence à en parler sérieusement .
° à 6 ans : on fait la distinction entre la mort et le sommeil , mais la mort ne paraît pas irréversible.
° à 7 ans : la hiérarchisation des valeurs se fait , il fait la différence entre la mort d'une personne et la mort d'un animal .
° à 8 ans : il comprend que la mort est universelle et définitive. 
° à 9 ans : des questions commencent à arriver sur l'au -delà, parfois même des angoisses sur la mort de ses parents et sur sa propre mort ...
 
💟 Pour les enfants et les adultes, voici un livre support qui instaurera aussi le dialogue : 

💓 Ce que dit l'auteur de ce livre : « Je ne te connais pas, je ne sais pas qui tu es ni quel âge tu as . 7 ans, 12 ans, 17 ans ?... Beaucoup plus ? Peut-être es-tu très triste ? Triste comme jamais car tu viens de perdre quelqu'un que tu aimes beaucoup ou un animal qui tenait une place énorme dans ton cœur. Ou bien alors, peut-être as-tu simplement très peur que ces moments difficiles arrivent un jour ? Peut-être aussi que la seule idée de mourir t'est insupportable ? Je suis pourtant certain d'une chose : quand tu sauras ce que raconte ce livre, tu auras beaucoup moins peur de la mort et tu seras déjà un peu moins triste à la simple idée de perdre celles et ceux que tu aimes. Dans cet ouvrage, le Dr Jean-Jacques Charbonier s'adresse aux enfants de tous âges pour leur expliquer la mort, la vie et la vision qu'il en a. Son propos vise également à aider les adultes à parler de la mort aux enfants, mais aussi à leur proposer une façon de comprendre ce qu'est la mort et à envisager la vie ? leur vie ? différemment.»

 

💟 Ce que dit Isabelle Filliozat  :

On dit que les enfants n’acquièrent l’idée de la non réversibilité de la mort qu’aux alentours de neuf ans. Ce n’est pas une raison pour leur raconter des fadaises.

Il est rare de passer les dix premières années de sa vie sans expérimenter la mort d’un être plus ou moins cher à nos cœurs. Le décès d’un poisson rouge, d’un chien, d’une grand mère, d’une copine de l’école, d’un ami des parents, d’un frère ou d’une sœur, ou même d’un parent peut survenir. Que dire ? La vérité ! –

Pour autant, dire la vérité ne signifie pas dire asséner brutalement aux enfants une réalité qu’ils ne pourraient assimiler ni leur infliger des images violentes.

Les enfants sont témoins de nos propres émotions d’adultes et ils “sentent” ce qui se passe en nous. Il est donc inutile, même néfaste, de leur cacher quoi que ce soit. Isabelle Filliozat écrit que quelque chose de caché, de secret, fait bien plus peur que quelque chose qui est dit et peut être abordé sans tabou. La vérité fait toujours moins de mal que le mensonge, même quand elle est très douloureuse à entendre.

Isabelle Filliozat propose une approche basée sur les émotions et le niveau de développement de l’enfant :

  • parler de ce qui s’est passé tout en restant attentif aux images mentales que l’enfant peut se faire dans sa tête,

“Aujourd’hui, quelque chose de triste s’est passé. Pedro, le shetland bai, est mort. Il s’est battu cette nuit avec d’autres. Il a reçu un coup de sabot sur la tête au mauvais endroit. Il en est mort.

Parfois, il y a des événements joyeux, parfois des événements tristes. Ici on a des naissances, mais aussi des morts. C’est la vie.”

  • poser des questions sur ce que l’enfant imagine (l’émotion pouvant mettre un “filtre” devant les oreilles, il est possible que les enfants déforment les paroles et se construisent des croyances fausses comme le fait d'associer la mort au ciel et de développer une phobie de l’avion par exemple),
  • permettre à l’enfant d’évoquer le décès plusieurs fois : raconter son vécu, son imaginaire; poser toutes les questions qui lui viennent à l’esprit, même celles qui peuvent paraître saugrenues,
  • écouter sans juger les émotions et corriger les interprétations seulement quand c’est nécessaire (interprétation erronée ou images trop violentes),

“Vous avez le droit de pleurer. Pour ceux qui le désirent, nous irons voir le poney par petits groupes. Ceux qui n’ont pas envie de monter et préfèrent rester le veiller peuvent le faire ce matin, le corps sera emporté à midi.”

  • expliquer les circonstances du décès : les motivations de la personne qui s’est suicidée, les conditions de l’accident, les causes de la maladie. Les enfants peuvent se sentir responsables de ce qui arrive à leur entourage : il est important de leur répéter qu’ils n’y sont pour rien et qu’ils ont le droit de sentir toutes les émotions (colère, peur, tristesse…). C’est la non réponse aux questions des enfants qui est source d’angoisses chez eux.
  • permettre aux enfants de voir (s’ils le désirent) un animal mort/ une personne morte leur permet de ressentir la peine légitime qui les envahit, de prendre le temps de dire adieu et de se rendre compte avant son départ qu’ils ne le reverront jamais.

Certains enfants auront envie de laisser une offrande, un cadeau (une fleur, un dessin…) mais rien ne doit être imposé.

La mort d’un proche ou d’un animal domestique est l’occasion de parler de la mort éventuelle d’autres personnes que les enfants aiment. Les réassurances excessives ont le même effet que le fait d’éluder les questions des enfants : les enfants sentiront les résistances et les peurs des adultes et risquent de développer des angoisses, des phobies. Par ailleurs, mentir ou “arrondir” la vérité affaiblit la confiance que les enfants portent aux adultes. La confiance naît de la sincérité des échanges, d’autant plus que notre communication non verbale nous trahit quand nous mentons. Plus nous mentons, moins les enfants nous font confiance, moins authentiquement ils nous parleront en retour.

Une phrase de ce type “Je ne vais pas mourir et toi non plus. Seulement les personnes vieilles meurent.” engendrent des interrogations chez les enfants car ils savent bien que de jeunes personnes peuvent mourir d’un accident ou d’une maladie.

La vérité sur la nature mortelle du vivant est moins angoissante parce que les enfants peuvent en parler librement, se repérer, poser les questions dont ils ont besoin pour comprendre, identifier et faire du sens.



💟 comment parler de la mort avec les enfants et les adolescents ? 

voici l'éclairage de Dr Patrick Ben Soussan, psychiatre, responsable du département de psychologie clinique de l’Institut Paoli-Calmettes – Centre Régional de Lutte contre le Cancer PACA (Marseille). Il est notamment co-auteur de L’enfant face à la mort d’un proche (Albin Michel, 2006).

Les enfants éprouvent en leur corps et au fondement même de leur sensibilité naissante tout ce qui se « trame » dans la famille, ce qui s’y joue, qui y vit et qui y meurt

Quand on est confronté à un événement d’une intensité émotionnelle et affective particulièrement forte, comme ce qui touche à tous les sujets de la vie, il faut en parler avec vérité, attention et bienveillance. Il ne faut surtout pas attendre qu’un drame survienne pour aborder une discussion sur le thème de la mort. Nous pouvons nous saisir de tant d’occasions : un moustique qu’on écrase, un animal qui meurt, ou même des feuilles qui tombent… Nous pouvons aussi mettre nos enfants au secret, leur cacher les éléments les plus graves, ne rien leur dire. Nous pouvons les exclure, sans nous rendre compte de la teneur exacte de nos gestes, de nos silences, de ce qui rassemble toute la famille. Nous pouvons faire en sorte qu’ils soient absents de ces grands cérémonials de la vie, quand bien même ils concernent la mort. Et pourtant les enfants éprouvent en leur corps et au fondement même de leur sensibilité naissante tout ce qui se « trame » dans la famille, ce qui s’y joue, qui y vit et qui y meurt. Il faut aider les parents à parler à leur enfant de leurs émotions, de leurs limites, de leurs questions sur l’aujourd’hui et le demain, de leurs doutes de leurs espoirs. Mais voilà, il est si difficile de parler de la mort avec un enfant.

Les mots ne tuent pas et il faut arrêter de surprotéger les enfants ou les mettre sous cloche

La mort fait partie de ces grandes questions taboues dans le dialogue avec les enfants ; comment parler de ce qui fait peur, comment dire ses angoisses face à la finitude ? Parler de la mort pour un adulte revient à penser à sa propre disparition et les parents sont persuadés que parler avec son enfant de ce qui fait mal risque fort de le traumatiser à vie. Mais les mots ne tuent pas et il faut arrêter de surprotéger les enfants ou les mettre sous cloche. Nous devons les préparer à affronter épreuves et difficultés. C’est pourquoi, très tôt, les parents doivent parler de tout ce qui fait la vie. Et parler de la mort, c’est parler de la vie. Cela fait partie des questions existentielles, fondamentales dans le développement d’un enfant. N’oublions jamais l’appétit de curiosité des enfants, leur soif de savoir et de comprendre !

Comment lui en parler ?

« Maman est partie en voyage », « Ton frère est dans les étoiles », « Papi s’est endormi »… Lorsque cela arrive, il ne faut pas chercher à employer le bon mot ou à trouver une belle image. Il faut se mettre à la portée de l’enfant et lui donner des éléments de compréhension. Mieux vaut dire les choses clairement, simplement. Il faut dire la vérité, telle qu’elle est, « brute de décoffrage » comme on dit. L’enfant est accessible à ce genre de vérité, et ce, dès le plus jeune âge. Des images comme « papa est parti pour un long voyage, maman est montée au ciel, ton frère est dans les étoiles, papi s’est endormi pour toujours » n’ont pas de sens pour un enfant. Que de fadaises et de pieux mensonges nous racontons parfois aux enfants… Ce n’est pas parce que l’on est face à un enfant que l’on doit économiser notre parole, notre intelligence et notre créativité. Leur dire « il ne pourra plus faire la course avec toi » ou « tu ne le verras plus » ou « ses câlins vont nous manquer » aura plus de résonance. Chaque enfant est capable d’entendre ce qu’on lui dit et de l’interpréter avec son niveau de connaissances et de développement. Il n’y a aucun interdit sur la parole, même si on ne dit jamais tout. On bricole plutôt avec la vérité. De la même manière, rien ne sert à un parent de feindre ou de se cacher pour pleurer, comme s’il importait de ne rien montrer de ses émotions et de sa douleur aux enfants. Bien au contraire, partager ses ressentis est primordial. De toute façon, il n’y a pas de « bonne façon » d’annoncer des mauvaises nouvelles. Il faut accepter qu’on n’est pas là pour faire un exercice de communication même bienveillante, essayer d’être le plus vrai possible et savoir que de toutes façons nous aurons d’autres moments où dire, échanger, parler, pleurer, ensemble. Ne jamais oublier que la souffrance qui n’a pas pu se dire grandit avec soi.

Qui doit annoncer la mort d’un proche à l’enfant ?

Un proche bien entendu, si cela est possible. Il faut vraiment prendre en compte celui qui annonce cette nouvelle. Il est extrêmement difficile de dire ces choses. Surtout à un enfant. Surtout si on est le parent survivant. La relation entre le parent survivant (si le défunt est l’autre parent par exemple) et l’enfant est toujours à prendre en compte. Celui qui dit doit trouver des soutiens personnels pour l’aider dans la transmission de ce message. Le contexte dans lequel l’annonce est faite à l’enfant est fondamental, le lieu, le moment de la journée, ce qui se passait alors, les personnes présentes.

Les enfants réagissent différemment face à la mort, comment analyser ces comportements ?

Chaque enfant réagira différemment, à l’annonce d’un décès, en puisant selon sa personnalité et la dynamique familiale. Pour le petit enfant, les proches représentent une sécurité, une protection, et si l’un d’eux disparaît, il ressent alors une profonde détresse. Confronté au deuil, l’enfant hésite entre hypermaturité et tendances régressives, conduites résignées et conduites impulsives, volontarisme et abattement, besoin de pouvoir et culpabilisation. Tout enfant est animé à l’égard de ses proches de sentiments ambivalents, d’autant plus à l’égard de ceux qui viendraient à décéder. Il peut être triste, abattu, renfrogné, mutique, mais aussi témoigner d’une véritable colère, pleine d’agressivité envers celle ou celui qui n’est plus présent physiquement et ce comportement induit souvent incompréhension et rupture de communication.

Il est faux de penser qu’un enfant confronté à la mort d’autant d’un de ses proches, sera un adulte malheureux

Quand les difficultés durent, il faut s’inquiéter de l’isolement, de la rupture des intérêts, des passions, des liens, il faut être attentif au sommeil, à l’appétit, aux résultats scolaires. Il faut aussi savoir que quand la mort touche une famille, quand un des membres de la famille tombe malade, puis décède, l’enfant est parfois promu enfant-soignant, thérapeute, consolateur. Il se prend en charge, mais prend aussi en charge son parent, voire les autres membres de la fratrie…Il se vit parfois responsable de tout ce qui vient d’arriver, est intimement persuadé qu’il y est pour quelque chose, voire pour beaucoup et peut se morfondre longtemps dans cette culpabilité qui l’inhibe, l’entrave, l’empêche de grandir et de vivre. Mais il est faux de penser qu’un enfant confronté à la mort d’autant d’un de ses proches, sera un adulte malheureux tout comme de penser que les enfants peuvent traverser ces drames sans heurts. L’épreuve a été et rien ne pourra l’effacer. Il faut donc prendre le temps d’écouter ce que les enfants nous disent, ils ont à être reconnus dans leur parole et leur douleur.

💟 Les étapes du deuil communes à tous les humains :

Elisabeth Kübler-Ross a décrit les étapes du deuil par lesquelles tous les humains , adultes et enfants , passent quand ils sont confrontés à la mort :

  • le déni

“Non, ce n’est pas possible”, “Il/ elle n’est pas mort.e”, “Je ne te crois pas”, “Il/elle va revenir”

  • la colère

“C’est pas juste !”, “C’est de ta faute !”

A cette étape, il est nocif de tenter de calmer, de minimiser ou de nier l’émotion de colère (ex : “tu sais, ton hamster était vieux”, “je t’en achèterai un autre”, “ta maman ne pouvait pas faire autrement”…).

Au contraire, écouter et accueillir les émotions permet à cette colère de jouer son rôle de “réparation” : “Tu l’aimais ton hamster”, “Tu es vraiment malheureux.se”, “Tu es en colère, tu aurais voulu qu’elle reste avec toi”.

  • la dépression

L’enfant est dans une phase de retrait. Il se replonge dans le passé et repense à la relation avec la personne décédée.

Là encore, l’accueil et le respect des émotions est essentiel : permettre à l’enfant de pleurer, de parler de la personne décédée… Les pleurs sont les témoins du travail de réparation et ont un pouvoir de guérison. Les larmes sont utiles pour ne pas garder la tristesse au fond de soi. Une tristesse qui ne peut pas être exprimée sous forme de pleurs et de paroles risque de rester bloquée des années.

Oui, ça fait du bien de pleurer, et surtout de pleurer dans les bras de quelqu’un qui sait écouter les larmes sans les stopper, de pleurer devant un témoin qui sait accueillir sans juger, sans conseiller, sans baisser les yeux. – Isabelle Filliozat

  • un nouvel attachement

Après l’acceptation de la perte (accompagnée d’une écoute empathique des émotions), un nouvel attachement est possible.


 

💟 Une étape importante : la consolation/ consoler , être consolé et méditer  ... : CONSOLATIONS../un livre précieux à acquérir ./Christophe André nous offre UNE MÉDITATION APAISANTE  / Une méditation audio de consolation.

💟 Bibliographie :
 POUR LES ADULTES : 
° Dis , un jour, moi aussi je mourirai ? par Jacques Arènes / éd. Fleurus / sur les deuils successifs de la vie .
 ° Apprivoiser l'absence , par Annick Ernoult-Delcourt / éd. Fayard /  témoignage sur la mort d'un enfant et les réactions des frères et sœurs . 
 ° La mort et l'enfant , par Elisabeth Kubler-Ross / éd. du Rocher / sur l'enfant face à sa propre mort .
 ° Parler de la mort , par Françoise Dolto / éd. Mercure de France / des mots simples pour en parler. 
° Oser parler de la mort aux enfants : approche scientifique et spirituelle
 De Olivier Chambon / Ce livre s'adresse à tous les parents d'enfants de 3 à 12 ans confrontés un jour ou l'autre à la mort : celle d'un proche, d'un parent, d'un ami ou même d''un animal de compagnie... 
 
POUR LES ENFANTS : 
°Lili a peur de la mort  , Dominique de Saint Mars / Ed . Calligram
°Tu vivras dans nos cœurs pour toujours , Larousse
° Le cimetière des mots doux , Ed .Albin Michel 
° Au revoir Blaireau , Ed. Gallimard 
° La mort: tu veux qu'on en parle , Ed. Larousse jeunesse  
° Maïa, cœur en deuil – Une BD pour parler de la mort aux enfants: Maïa, cœur en deuil est un livre magnifique qui parle avec douceur et délicatesse de la mort et du deuil. 



 

mercredi 1 octobre 2025

ATTENTION AUX ÉTIQUETTES ET AUX PROPHÉTIES À DESTINATION DES ENFANTS ...UNE RÉFLEXION SUR L'EFFET PYGMALION ET L'EFFET GOLEM .

 

🚫 Attention aux étiquettes que nous collons aux enfants ...cela les fige dans leur comportement ( alors qu'il est en plein développement ! ) et ils vont s'y conformer pour correspondre à l'idée que NOUS nous faisons  d'eux ! 

Attention aux prophéties auxquelles nous nous livrons à leur égard  et qui façonnent les enfants, leur empêchant d'évoluer , elles ont une influence directe sur le comportement réel des enfants.

C'est ce qui se cache derrière ces appellations : effet PYGMALION et effet GOLEM   

💥QU'EST CE QUE L'EFFET PYGMALION ?

L’effet Pygmalion (ou l’effet Rosenthal & Jacobson) est une prophétie autoréalisatrice (le fait de croire en quelque chose augmente les possibilités qu’elle se réalise) qui permet d’augmenter les performances d’un sujet, en fonction du degré de croyance en sa réussite venant d’une autorité ou de son environnement. Dès lors, le jugement porté par une personne, ou par soi-même, influence et conditionne notre comportement et le simple fait de croire en nos capacités permettrait d’améliorer nos chances d’atteindre nos objectifs. Outre le fait d’améliorer les chances de réussite, l’effet Pygmalion générerait également chez les individus une amélioration de la confiance en soi, une réduction de l’anxiété, une amélioration de l’humeur, une plus grande implication personnelle, une vision positive des choses… L’effet Pygmalion a donc tout son intérêt dans la pédagogie, tant il peut favoriser la réussite scolaire des élèves. L’effet Pygmalion est principalement étudié dans le cadre des effets positifs.

💥 ET L'EFFET GOLEM ?

 L’effet inverse est appelé «effet Golem» (dans la mythologie juive, un Golem est un être, un embryon inachevé, incapable de parole, malléable à souhait et dépourvu de libre-arbitre) qui se traduit par l’idée que des attentes peu élevées sur un individu généreraient des performances moindres et des objectifs moins élevés. 

💥 « Il/elle est mauvais.e comme moi en maths  » 

« Il /elle n'aime pas l'école comme moi » 

« je pense qu'il/elle  n'est pas doué.e pour ça » 

« Que tu es maladroit.e ! » 

« tu es vraiment étourdi.e » 

La liste est longue des pensées -parfois exprimées - qui semblent anodines mais qui ont une influence directe sur le comportement réel de l'enfant . Pensées émanant des parents, des adultes autour de l'enfant et aussi des éducateurs et enseignants .

Autrement dit,ces pensées façonnent l'enfant ...c'est ce que Pascale Toscani , maître de conférence en psychologie cognitive et autrice du livre " Comprendre le cerveau de son enfant " nomme l'effet Pygmalion ( influence positive ) et l'effet Golem ( influence négative ) . Elle décrit notamment le résultat de plusieurs expériences faites en milieu scolaire qui ont montré que la croyance en la réussite d'un élève contribue à la provoquer et à le faire évoluer dans ses apprentissages . Et malheureusement , l'inverse est vrai aussi ...

Ce qui signifie  que « la perception de l'éducateur sur les compétences de l'enfant a un effet miroir sur la perception que l'enfant a de ses propres compétences » . La raison est que l'enfant perçoit inconsciemment nos pensées le concernant , et il s'y conforme presque automatiquement en transformant son comportement psychologique et cognitif. 

Ce n'est que vers l'adolescence qu'il commence à se distancier de ces projections parentales et des projections des enseignants . Ce qui crée une rupture psychique qui peut s'avérer douloureuse . Pour les parents, cette soudaine confrontation entre ce qu'ils pensaient de leur enfant et ce désir de s'affirmer autrement est parfois difficile à vivre...

💕CONCLUSION :«  Chacun peut stigmatiser un enfant sans le vouloir  » nous met en garder Pascale Toscani . D'où l'intérêt de nourrir une croyance essentielle pour stimuler son système cognitif : « LA CROYANCE INCONDITIONNELLE EN SON POTENTIEL ET EN SES COMPÉTENCES ».

 INSTAURER LA CONFIANCE EN SOI ET L'ESTIME DE SOI EST LE PLUS BEAU CADEAU QUE VOUS POUVEZ ET DEVEZ  FAIRE À VOTRE ENFANT . 


 

Nous devons  nous entraîner à voir nos enfants tels qu'ils sont sans chercher à les changer , sans leur poser d'étiquettes enfermantes . Nos enfants sont parfaits tels qu'ils sont . Un de leurs besoins les plus importants est celui de la souveraineté , du libre choix.  


 

Nous devons accepter et aimer nos enfants tels qu'ils sont et non tels que nous voudrions qu'ils soient . 

« Je ferai tous les efforts pour voir mes enfants clairement tels qu'ils sont et pour me rappeler de les accepter . A chaque âge pour ce qu'ils sont , au lieu de me laisser aveugler par mes attentes et mes craintes . En m'engageant à vivre pleinement ma propre vie et à travailler pour me voir et m'accepter tel que je suis , je serai mieux à même d'accorder une semblable acceptation à mes enfants et de les aider à grandir , à réaliser tout leur potentiel d'êtres uniques ». extrait du livre " ÊTRE PARENT EN PLEINE CONSCIENCE " de Myla et Jon Kabat -Zin .

Quant  au rôle des enseignants, il doit être axé entièrement sur le développement des compétences de l'enfant . Comment certains professeurs peuvent ils s'autoriser à dire à un élève qu' il est nul , qu' il ne réussira pas ? propos qui m'ont été  rapportés par des parents . Ces prophéties infondées déstabilisent l'enfant et lui coupent toute motivation et envie de travailler , elles sont complètement à l' opposé de l'aide et de l'accompagnement que doit apporter tout enseignant qui respecte son métier et ses élèves ...Dans ma carrière d 'institutrice , rares ont été les élèves ayant réellement des difficultés réelles de compréhension ou de compétences, la plupart du temps. l'enfant était bloqué dans les apprentissages par des questions existentielles ou des évènements familiaux qu'il ne comprenait pas . Quand la vérité était dite, la machine à penser de l'enfant se remettait à fonctionner ...

Plus tard au collège ou au lycée, il doit importer aux Professeurs d 'accompagner l'élève dans la recherche et l'exploitation de son potentiel et de ses compétences ...Quand le collégien ou le lycéen a trouvé " son chemin " alors les difficultés se transforment en réussites.